La seconde moitié du XIXe siècle en France est marquée par une innovation importante dans le domaine de la sculpture, notamment avec l'utilisation du plâtre peint. Ce matériau, souvent considéré comme un simple intermédiaire pour les sculptures en marbre ou en bronze, a gagné en popularité en tant que support artistique à part entière.
Le plâtre, léger et malléable, permet aux artistes de créer des œuvres complexes et détaillées. La possibilité de peindre le plâtre a également ouvert de nouvelles voies créatives, permettant aux sculpteurs d'ajouter de la couleur et de la texture à leurs œuvres. Cela a conduit à des résultats esthétiques variés, allant de pièces expressives aux tons vifs à des œuvres plus sombres et introspectives.
Des artistes tels que Jean-Baptiste Carpeaux et Gustave Moreau ont exploré ces possibilités en créant des œuvres mêlant réalisme et imagination. Le plâtre peint est devenu un moyen d'expérimentation, où les sculpteurs pouvaient jouer avec la lumière, l'ombre et la couleur pour accentuer la profondeur émotionnelle de leurs créations.
Ce tournant a également coïncidé avec un changement dans la perception de la sculpture elle-même, qui a commencé à être considérée comme une forme d’art autonome, et non plus simplement comme un médium de peinture. Ainsi, la matérialité du plâtre peint est devenue un symbole de la créativité et de l’innovation de cette époque, témoignant d’une recherche de nouvelles expressions artistiques et d’une volonté de réinventer les normes établies.
Sitographie :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Moulage_en_pl%C3%A2tre