Néoclassique contre Nabi

Moins par volonté de suivre une iconographie plus ancienne que son œuvre que de lui donner une ampleur primordiale en opposition avec la sculpture de tradition académique, le sculpteur a conservé des cheveux très longs comme sur la plupart des portraits du personnage, là où la Madeleine pénitente conserve une coiffure mi-longue. Ce qui peut rendre confus au premier abord puisque la statue ressemble plus à une nymphe qu’à une figure chrétienne pleine de repenti si l’on retire son cartel et que l’on ne fait pas attention aux livres sous ses jambes, autre attributs de Madeleine (les saintes Ecritures). Autre aspect proche de la sculpture gréco-romaine, la nudité. Ce n’est un choix inédit comme l’atteste cette sculpture du XVIème siècle ci-dessous. 

Sainte Marie Madeleine, (XVIe siècle), Gregor Erhart, Hauteur : 1,77 m ; Largeur : 0,44 m ; Profondeur : 0,43 m, tilleul polychromie, département des Sculptures du Moyen Age, de la Renaissance et des temps modernes, musée du Louvre.

Crédits : (C) 2024 musée du Louvre.

Permalien : https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010009268


Mais ce fait appuie là-encore l’inscription académique néoclassique dans laquelle Dolivet demeure (loin d’être un défaut).