Comment crée la beauté profane?
Il utilise pour la création de sa Marie-Madelaine les outils habituels : burin, hache, gouge, fermoir, burin, rifloir, ciseaux, râpe, sans que l’on parle réellement de taille directe. Il réalise en effet une maquette en terre/cire moulée dans le but d’obtenir une épreuve en plâtre[1]. Il réalise souvent plusieurs croquis ou des photographies de lui-même comme pour le Christ. Il passe d’un médium à l’autre.
Le choix du bois, bien qu’il n’ait pas été identifié sur toutes les œuvres sculptées, il s’agit d’acajou femelle de Cuba réputé plus tendre que le mâle et sans contrefil[2]. Un matériau chéri dans l’Art Nouveau, notamment les ornements d’intérieur et le mobilier de ce genre. Bien qu’il se casse aisément sous la gouge, il reste facile à polir et tailler. Ce qui a permit de créer une chevelure soignée par le burin en longs traits. Le tout taillé en un seul billot. Il prend toutefois une couleur foncée avec le temps.
[1] Une épreuve en plâtre avec traces de polychromie vert et rouge est exposée à Brême (Kunsthalle)
[2] Un bois qui possède un grain et une surface lisse, avec absence de structure spirales. Caractéristique des bois tropicaux.