Introduction
Un peu de contexte est nécessaire : à la fin du XIXème siècle, soit l’époque qui suivait l’émergence de l’industrialisation depuis ses débuts, les sculptures n’échappent pas totalement à cette conception industrielle. Certes une chaire dédiée à la discipline existe depuis 1863. Seulement, de convention et parce que le bois est un outil de modelage, les originaux sont de bronze, réalisé le plus souvent avec la technique de la cire fondue, ou de marbre. Ce sont leurs copies de plâtre (dont l’exécution est confié à des professionnels de la matière) que l’on présente dans les galeries d’art et les expositions. Mais des exceptions comme Auguste Rodin démontrent l’intérêt artistique à porter sur le bronze avec son Penseur et la Porte des Enfers.

   Georges Lacombe fait de même avec le bois, exploité d’habitude en décoration d’intérieur et ameublement ; la sculpture sur bois a connu en Occident un âge d’or au Moyen-Âge et ce, jusqu’au XVIème siècle mais s’est vite fait remplacer par le marbre puis le bronze à la suite de l’influence des arts antiques gréco-romains, influence non négligeable dans les styles classique, rococo et jusqu’au néoclassique. Outre son utilité à la représentation des personnages de l’Ancien et du Nouveau Testament ainsi que de divers ornements d’iconographie religieuse, il était aussi exploité dans la création des meubles ecclésiastiques (chaires de prêche, maître d’autel, jubés, stalles, crucifix, clôture, lutrin, jusqu’à la charpente des cathédrales et églises). Or le XIXème siècle, c’est aussi la fascination et la replongée dans l’art gothique et la vogue de l’Art Nouveau qui privilégie ce matériau organique, citons la Porte des Ateliers d’Emile Gallé réalisée en 1896 et son Buffet des Métiers plus tôt en 1889. Deux phénomènes culturels qui vont redonner une noblesse certaine à ce matériau, en plus des prédispositions artisanales de Lacombe.