Georges Lacombe (1868-1916 )

Autoportrait à la pipe, Georges Lacombe, Crayon noir, 31x23 cm, 1901, Coll. particulière.


Né à Versailles, son père Jean-Baptiste Lacombe est ébéniste, ce qui l'influencera dans sa carrière. Comme en témoigne ses premiers carnets de dessin, Georges hérite aussi du talent de sa mère Laure Coiffier. En 1888, il commence ses études de peinture.

Il côtoie aussi des personnalités du monde artistique qui lui ouvriront des portes, comme Paul Sérusier. Les idéaux des Nabis lui plaisent : liberté de création hors ddes conventions académiques, égalité, fraternité et laïcité. "Le Peintre à la Barbe Rutilante" devient son maître et l’influence dans sa période bretonne qu’il entretient pendant ses premières expositions. Une relation complice malgré la boutade « d’élève paresseux » que Georges reçoit dans l’une des lettres de son ami, qui lui reconnaît tout de même sa persévérance. De 1897 à 1899, il expose des marines et des bretonnes à Vollard mais l’essentiel du début de sa carrière se fait aux expositions annuelles du Barc de Bouteville, galerie d'art parisienne. Malgré une certaine reconnaissance de la plupart des critiques pour son travail du bois, d’autres sont plus virulentes à l’égard de son style plus archaïque et brut dans la forme dans ce domaine comme en peinture.


Les trois Bigoudènes dans la forêt, Georges Lacombe, 1894-1895, peinture à l'oeuf sur toile, 46 x 61,5 cm, musée des Beaux-Arts de Quimper.

Crédits: (C) 2009 Musée des Beaux-Arts de Quimper

Permalien : https://www.mbaq.fr/nos-collections/ecole-de-pont-aven/georges-lacombe-trois-bigoudenes-dans-la-foret-535.html?L=0%29%27A%27%27%22%22%27cogqsmzm

Il se marie en 1896 avec Martha Wenger, sa muse, avant de s’installer à ses côtés en Normandie, à Alençon. En 1897 la Madeleine est créée avant d’être dévoilée au public. Par la suite la Petite Gazette d’Art de la revue Blanche lui consacre des éloges, un ébéniste de talent à leurs yeux. En août 1914,  Georges se retire avec sa femme et ses filles au château de l’Ermitage. Sa santé se dégrade et le dispense de s’engager dans l’armée pendant le conflit franco-allemand mais il se consacre aux soins des blessés de l’hôpital d’Alençon jusqu'à la fin de sa vie.

Martha s’occupera de conserver sa mémoire par le don de huit peintures et six sculptures pour une rétrospective en octobre 1920. 

Silence jusqu’aux années soixante, plusieurs rétrospectives ont pu rendre justice à son art, notamment la dernière en date en 2012.

La vague violette, Georges Lacombe, 1896, huile sur toile
H. 73,5 ; L. 92,5 cm, musée d'Orsay.

Crédits: © Musée d’Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Permalien : https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/la-vague-violette-10923#artwork-complementary-informations