Dernières années puis renaissance


   Le 14 Avril 1901, Georges montre au musée de Stuttgart (Kumstaverain, Allemagne) quelques peintures pour sa première exposition à l’étranger. Son chemin mêlé à celui de Theo Van Rysselbergh, peintre belge néo-impressionniste et pointilliste, l’amène sur la voie symboliste. Inspiré par un poème de Charles Baudelaire, il sculpte trois bas-reliefs dits Femmes Damnées. Son ami et confrère Paul Ranson meurt en février 1909. Pris de crainte par la maladie de Martha l’année suivante, il prend l’empreinte de son visage, exposé en 1911 avec les bustes des six fondateurs du mouvement Nabi en octobre.


   La guerre est déclarée à la France en août 1914, attristée par cette nouvelle il se retire avec sa femme et ses filles au château de l’Ermitage, lieu de séjour qu’il privilégiait depuis 1898. Sa santé se dégrade et le dispense de s’engager dans l’armée mais il se consacre aux soins des blessés de l’hôpital d’Alençon pendant le conflit franco-allemand.


Deux ans avant la signature de la paix, il meurt en juin 1916. Il repose au cimetière de Saint Nicolas-des-Bois.


Après son décès, Martha s’occupera de conserver sa mémoire par le don de huit peintures et six sculptures pour une rétrospective sur Georges Lacombe en octobre 1920. Le critique Gustave Cocquiot, éternel adversaire de mon créateur, même après son repos éternel, ne pouvait pas s’empêcher de salir son nom dans le journal Les Indépendants sous une semi couche de compliment : « un sculpteur exercé et un peintre médiocre.»


Et après ? Silence jusqu’aux années soixante et le travail de thèse de Joëlle Ansieau qui réussit à retracer la vie de Georges Lacombe grâce aux lettres de sa mère, des carnets de croquis qu’il a laissé derrière lui. Plusieurs rétrospectives ont pu rendre justice à son art, notamment la dernière en date, celle de 2012.