Ainsi donc, Georges Lacombe choisit bien évidemment de vêtir sa statue, inspirée par son épouse Martha, dans son choix de la représenter mi-Vierge du Moyen Âge, mi-femme antique. Les proportions, au niveau des mains, des hanches, du visage et des cheveux, démontrent une image de la féminité que l’on retrouve non seulement dans les peintures de Lacombe mais aussi dans le mouvement Nabi : des femmes éloignées des canons traditionnels Occidentaux que rejettent les Nabis, mais inscrites dans ceux qu’ils vont chercher ailleurs ; c’est le cas de Lacombe avec ses bretonnes comme de Pierre Bonnard influencé par les estampes japonaises. Marie-Madeleine agenouillée est une sainte occidentale aux traits bretons et aux cheveux orientaux antiques. Femme aux formes basiques voire simples au point de l’absurdité pour certains critiques de l’époque comme le profil en s mentionné plus tôt ou encore mains plus grandes que son visage.

Danse bretonne, Georges Lacombe, vers 1892, bas-relief en plâtre, moulage, H. 64,0 ; L. 203,0 ; P. 10,0 cm, musée de Pont Aven.
Crédits : © RMN-Grand Palais (Musée d’Orsay) / Jean Schormans
Permalien : https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/danse-bretonne-15374
Celle de Dolivet est ancrée dans un contrapposto que d’autres œuvres similaires suivaient déjà, en plus de traits féminins presque communs à la statuaire hellénistique.
Sainte Madeleine, Guido Reni, 1628-1629, H. 64,6 ; L. 56,5 ; Ep. 3 cm, huile sur cuivre renforcée par un parquetage bois, collections du château de Versailles et du Trianon.
Crédits : (C) 2024 Château de Versailles et Trianon
Permalien : https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010009268
Les statues s'accordent cependant sur un aspect qu'elles se refusent d'aborder, l'aspect mystique.