L’œuvre de Belfort est souvent comparée à l’œuvre monumentale postérieure de Bartholdi, La Liberté éclairant le monde, construite entre 1875 et 1885 et inaugurée en 1886, soit peu d’années après Le lion de Belfort.

Frédérique-Auguste Bartholdi, La Liberté éclairant le monde, 1886, New York
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Plusieurs voix critiquèrent le lion de Bartholdi, soi-disant trop simple et non représentatif des capacités techniques de l’artiste, surtout en comparaison à l'oeuvre new-yorkaise. Cette dernière mesure 46 mètres de haut (93 mètres incluant sa base), elle a été réalisée à partir de divers matériaux (béton, granit, cuivre, acier, feuilles d’or…) et est constituée d’une armature métallique réalisée par Gustave Eiffel. Elle incluait à l’inauguration un système d’éclairage, mais qui ne fonctionna plus dès 1891 et fut remplacé par la flamme en feuilles d’or qu’on connait aujourd’hui.
Le lion, bien que monumental, semble être un projet moins lourd en réalisation que l’œuvre de New York. Il aura tout de même nécessité huit ans de développement et mise en œuvre, il reste l’œuvre la plus monumentale de France, il est un symbole fort pour la ville (il est devenu son emblème et mobilise 75 000 visiteurs par an) et il a été de nombreuses fois la source d’inspiration d’artistes (repris, copié, détourné…).
Si cette œuvre ne démontre pas la plus grande technicité de l’artiste, elle démontre tout de même bien, par son universalité et intemporalité, son talent créatif.